A PROPOS

PEUT T’ON VIVRE DE LA PERMACULTURE EN SUISSE …?

Si vivre se résumait à manger sain et diversifié au jardin et pouvoir être créatif tous les jours, la réponse serait oui. En prenant le temps de concevoir et d’imprégner l’environnement qui nous abrite , on peut préparer sa propre résilience.

 

….FINANCIEREMENT ?

Tirer des revenus d’une “culture permanente” recèle les mêmes obstacles que l’agriculture classique, à la différence près que le budget dévolu aux intrants fossiles (essence et engrais) est investi dans les charges du travail humain. 

PROFESSION PERMACULTURE EN SUISSE ?

Il n’existe pas de métier suisse qui lient les activités de la permaculture; ses éthiques et ses méthodes peuvent être appliquées par chaque corps de métier. 

LA PERMACULTURE REDUIT T’ELLE LA CHARGE DE TRAVAIL AU JARDIN?

Elle offre une organisation différente des tâches. L’investissement se fait dans l’acquisition de connaissances scientifiques utiles et de techniques pratiques. Un design demande un effort de réflexion pour diminuer petit à petit la charge de travail. Ce n’est pas un choix pour travailler moins, mais pour travailler “avec” la Terre.

On dit que l’on passera 80% du temps à la mise en place d’un système pour n’avoir que 20% de maintenance. Dans le cas d’une monoculture standard, on passerait 20% de son temps pour la mise en place et 80% pour maintenir ces cultures en production.  

 

QUEL CHEMIN EMPRUNTER POUR DEVENIR PERMACULTEUR

Cette transition personnelle est une prise de conscience des nombreux chemins d’actions à étudier pour une “culture permanente”. Un protocole de thèmes a été établi par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 80.

Quelques idées dans l’ordre par l’Institut Méiose

  1. Assister à une introduction à la permaculture, puis suivre un PDC (Permaculture Design Certificate) 
  2. Participer à des Cours de Design en Permaculture variés pour enrichir votre formation
  3. Démarrer un projet personnel ou collectif et préparer vos spécialisations (3 chapitres privilégiés à choix )
  4. S’inscrire pour préparer son compte-rendu de projet à deux tuteurs diplômés.
  5. Obtenir un diplôme de permaculture en tant que designer, consultant ou formateur.

 

DEFINIR LA PERMACULTURE ?

L’essence de la permaculture réside pour nous dans le soin à la terre, compris comme soin des systèmes entiers de la terre et des espèces. La source d’inspiration est la nature. Le résultat visé est un système écologiquement sain et économiquement viable. La réflexion de durabilité peut être sophistiquée ou très simple si nécessaire. 

 

QUELS PRINCIPES SONT FREQUEMMENT APPLIQUES ?
  • Travailler avec, plutôt que contre la nature.
  • Prolonger l’observation avant l’action.
  • Commencer à petite échelle.
  • Visualiser le système avec un maximum de fonctions pour chaque élément et un maximum d’alternatives pour chaque élément.
  • Laisser un espace de liberté aux évolutions imprévues.

 

QUI PEUT ETRE REMUNERE EN TANT QUE DESIGNER EN PERMACULTURE ? 

Une personne qui détient un diplôme de permaculture reconnu et quelques années d’expériences pratiques dans la réalisation d’un design complet ou la réalisation de son propre projet.

 

LA PERMACULTURE EST T’ELLE RECONNUE PAR L’ETAT SUISSE ?

Actuellement, elle est très peu reconnue au niveau agricole en Suisse. Malgré tout, un nombre grandissant de personnes y portent un intérêt. Toutefois, la logique voudrait que les subsides d’argent publique soient vu comme des intrants extérieurs au système. Un système en permaculture bien conçu essaie de s’affranchir justement des intrants externes vitaux.

 

EXISTE T’IL DES STANDARDS EN PERMACULTURE ? 

Un système en permaculture doit faire ses preuves au cas par cas, dans le concret; établir règles et barèmes n’aurait que peu d’utilité dans le contexte naturel, dynamique et versatile.

A T’ON LE DROIT DE MODIFIER LE SOL COMME NOUS VOULONS ?

Dans les zones agricoles, les modifications comme canaux et buttes doivent être mise à l’enquête. Toute transformation durable de la forme et de l’usage du terrain doivent être annoncées à l’Etat.

Dans les zones résidentielles, le sol peut être transformé, exception faite des excavations. Par ailleurs, il faut anticiper l’ombre et la taille finale des haies donnant chez un voisin et planter en retrait de la limite commune.

PEUT T’ON PRATIQUER LA PERMACULTURE SUR UN BALCON ?

Oui, partout il y a l’idée et l’envie, on peut faire quelque chose pour améliorer sa relation à la Terre. Cultiver des plantes pour soi ou la biodiversité est bon pour tout le monde. 

LA CULTURE SUR BUTTES EST T’ELLE INDISPENSABLE EN PERMACULTURE ? 

Non, elle dépend de plusieurs facteurs. On hérite souvent aujourd’hui de sols pauvres ou pollués. En pratiquant une culture sur butte ou dans des bacs, on reconstruit du sol par notre travail de compostage pour créer une nouvelle fertilité, sans épuiser une terre déjà maltraitée.